Nouvelles problématiques phytosanitaires en PACA |
Elle a été signalée pour la première fois au Japon en 1916.
On la retrouve en 1980 à Hawaï sans qu’elle cause de dégât.
Puis en 2008, des dégâts lui sont imputés en Californie et au Nord du Canada. En 2009, l’espèce est détectée en Europe : Italie, Espagne et hypothétiquement en France (dans la région de Montpellier).
En 2010, sa présence est confirmée d’abord en Corse puis dans d’autres départements du sud de la France (le Var, les Alpes-Maritimes, le Vaucluse, la Drôme, les Pyrénées Orientales, l’Aude, le Gard, l’ Hérault...).
Elle est identifiée également en Chine, Inde République de Corée, Thaïlande et Russie.
Les dégâts sont causés par les larves qui se nourrissent de la pulpe à l’intérieur des fruits ou des baies.
Par la suite, des infections fongiques ou bactériennes secondaires peuvent contribuer à une plus grande détérioration du fruit.
Drosophila suzukii est une des rares espèces de drosophila qui peut pondre sur des fruits sains et n’étant pas encore à maturité.
Les dégâts causés par une attaque de Drosophila suzukii peuvent entraîner des pertes économiques significatives (sur une parcelle de fraisiers, 50% de dégâts ont été observés dans les Alpes Maritimes).
Les adultes sont des mouches jaunes brunâtres avec des bandes noires sur l’abdomen et des yeux rouges vifs.
Les larves (jusqu’à 3.5 mm) ont des corps blancs cylindriques, effilés dans la partie antérieure avec des stigmates postérieurs surélevés.
Il existe trois stades larvaires avant d’atteindre la pupaison.
Les pupes sont de brun rougeâtre avec deux petites excroissances au bout.
Cycle biologique : 3 à 13 générations suivant les conditions climatiques.
Durée du cycle : 8 à 28 jours. Période d’activité : mars à novembre.
Drosophila suzukii présente une large gamme de plantes hôtes. Elle se développe principalement sur les fruits rouges et arbres fruitiers : fraisiers, cerisiers, framboisiers, pruniers, pêchers, pommiers, figuiers, plaqueminiers, kiwis, myrtilles, raisins de tables et de vin.…
Les adultes sont très mobiles. En Amérique du nord, il a été observé une dissémination rapide de ce ravageur.
Il n’existe pas de moyens de lutte. Aucun produit chimique n’est homologué à ce jour. La littérature japonaise mentionne qu’il existe un parasitoïde naturel appartenant au genre Phanopria (Hymenoptera : Diapriidae).
Il est conseillé d’éliminer par incinération ou par enterrement les fruits.
Des expérimentations FREDON PACA/SRAL PACA/SRAL Languedoc Roussillon et autres partenaires (CTIFL et stations régionales) sont en cours afin d’évaluer l’efficacité de différentes substances actives.